Construite en 1427, la "Scoleta del Santo" est le siège de l'Archiconfrérie de Saint'Antoine qui a été crée quelques années la mort du Saint. Il s'agit d'une association de laics au service de l'Eglise qui aeuvre pour la promotion des aeuvres caritatives et du culte public, ainsi que pour la dévotion à saint Antoine et à saint Francois.

Les réunions de la Confrérie

Au tout début, la confrérie se réunissait dans la salle du Chapitre ou dans la chapelle del Vierge noire, dans la Basilique. En 1427, en raion du nombre croissant de confrères, elle obtient l’autorisation de costruire son propre oratoire sur le parvis de la Basilique à côté de l’Oratoire Saint-Georges. Une chapelle voit alors le jour, mais, dès 1504, elle est rehaussée d’un étage pour y édifier la sale prieurale où les confreres se rèunissent depuis lors.

La salle prieurale

Cette salle a rouvert ses portes le 18 octobre dernier et laisse pénétrer les visiteurs dans “un écrin de l’art de la Rainaissance à Padoue”, comme le définit Gianni Berno, le president de l’Arca del Santo. Elena Annovazzi, chargée des visites guidées de la “Scoletta”, commente: “Lorsqu’ils pénètrent dans cette salle, les visiteurs sont très impressionnés par l’abondance et la diversité des décors. Ils s’attendent à voir une belle salle, mais sont touchés par la finesse des détails et l’harmoinie de l’ensemble. La présence des fresques , des peintures à l’huile, du bois sculpté, et de la statue en terre cuite polychrome de la Vierge à l’Enfant conduit à un parcours artistique Renaissance hors du commun.” En effet, le plafond impressionne par la minutie des détails. Mais ce qui émeut le plus, c’est le cycle des 18 peintures murales (1509-1513/30) qui rappellent de manière imagée la vie et les miracles de Saint Antoine.

Les représentations de saint Antoine

Derrière l’autel, au centre, se trouvent saint Antoine et saint Francois entourant une Vierge à l’Enfant. Deux freques évoquent la rencontre d’Atoine aves le tyran Ezzelino et sa predication à la foule de Padoue. Trois autres épisodes racontent: son dernier voyage à Padoue, la translation de son corps et ses funérailles solennelles. Une fresque prolonge son oeuvre au-delà de sa mort pra la distribution du pain des pauvres par la gardien de la Confrérie. Les autres épisodes concernent divers miracles de saint Antoine: le retour à la vie d’un enfant tombé dans une marmite d’eau bouillante, d’un enfant mort assassiné, d’Une jeune fille et d’un bébé noyés; la mule en adoration devant l’Eucharistie, le verre qui ne se brise pas, le coeur de l’usurier retrouvé dans son coffre-fort, l’apparition au Bienheureux Luc, ainsi que les miracles du nouveauné qui parle pour attester de l’honnêteté de sa mère, du pied coupé et du mari jaloux qui blesse sa femme mais se repend de son geste auprès du Saint. Si ces scènes donnaient un apercu des événements qui ont marqué la vie de saint Antoine, soulignos que les confrères qui se réunissaient dans cette salle ne devaient surtout pas perdre de vue le modale que constiutait Antoine lui-même, homme simple, pieux, au service des pauvres, thaumaturge et docteur de l’Eglise. Et Elena de souligner: “Beaucoup de visiteurs viennent découvrir la “Scoletta” connue pour ses peintures, en particulier, pour les trois fresques murales de Titien, alors au début de sa carrière. Toutefois, étonnés par les sujets représentés, ils font preuve d’une grande curiosité envers la vie meme du saint de Padoue. Ceux qui, au contraire, connaissent éjà saint Antoine sont heureux de retrouver une illustration des faits et miracles qui leurs sont familiers.” Ainsi, que le but de la visite soit culturel ou spiritual, travers des oeuvres des grands artistes de la Renaissance padouane, c’est surtout la spiritualité antonienne et le message de saint Antoine qui parlent aux coeurs.